Depuis longtemps déjà, la BRI ne se limite plus au continent eurasiatique. Les nouvelles routes de la Soie relient la Chine à l’ensemble des continents.

Suite au sommet de l’APEC qui s’est tenu à Port Moresby en Papouasie-Nouvelle Guinée (les 17 et 18 novembre 2018), plusieurs états du Pacifique ont réaffirmé leur intention de rejoindre la BRI, et ont répondu ainsi au souhait du président chinois. Avant son arrivée en Papouasie-Nouvelle Guinée, Xi Jinping avait appelé l’ensemble des leaders des îles de l’océan pacifique à participer à ce projet de connectivité.

En juin 2018,  lors de sa visite à Beijing, Peter O’Neill le premier ministre de la Papouasie-Nouvelle Guinée avait confirmé son intérêt pour l’initiative chinoise. En juillet 2018, Sir Toke Talagi, le premier ministre de Niue signait un mémorandum d’entente avec la Chine concernant la BRI et en septembre, le premier ministre de Samoa Tuilaepa se rendait à Tianjin pour discuter des nouvelles routes de la Soie.

Suite au sommet de l’APEC, les îles Fidji ont elles-aussi signé un mémorandum d’entente avec Beijing. Les îles Vanuatu et les Tonga ont signé des accords similaires; et le premier ministre des îles Cook  a annoncé que son pays allait signer très prochainement un accord de participation aux nouvelles routes de la Soie.

Dans le cas de Tonga, cet accord a été accompagné par un reétalement de sa dette appartenant à la Chine.

Les territoires français du Pacifique tels que la Nouvelle Calédonie et la Polynésie française tentent eux-aussi de développer leurs relations avec la Chine.

Pour les états du Pacifique, ce rapprochement avec la Chine est vécu comme une opportunité de développement. Beaucoup de ces îles sont frappées par un chômage élevé et ont besoin de nouvelles activité. Elles espèrent ainsi attirer plus de touristes chinois qui sont encore peu nombreux à visiter les îles du Pacifique.

L’expansion des  nouvelles routes de la Soie dans le Pacifique devrait aussi permettre un rééquilibrage entre les états d’Océanie et les grandes puissances. Jusqu’alors très dépendants des Etats-Unis et de l’Australie, en renforçant leurs relations ave la Chine, ils espèrent être plus visibles par la communauté internationale. La BRI pourrait leur permettre de bénéficier de l’expérience et de l’assistance chinoise pour certains projets de développement.

Ce rapprochement entre les états du Pacifique et la Chine peut aussi être expliqué par les profondes inquiétudes de ces états insulaires concernant la protection de leur environnement. Certains états comme Niue pourraient tout simplement disparaître dans le cas de  la montée des océans. Alors que l’administration américaine a choisi de se retirer de l’accord de Paris pour le climat, la Chine apparaît comme une puissance soucieuse de se diriger vers un modèle plus respectueux de l’environnement et ayant la capacité d’investir massivement dans la recherche environnementale.

Avec la BRI, les états du Pacifique espèrent préserver leur environnement, et créer de nouvelles opportunités pour leur population.

La BRI, une nouvelle route du Pacifique
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