Depuis septembre 2017,  des fromages européens comme le camembert et le brie sont bloqués aux frontières de la Chine par les autorités sanitaires.

Celles-ci ont revu leurs critères et n’autorisent plus l’importation de certains types  de fromages comme les fromages à pâte molle, à pâte persillée, et au lait de chèvre.

Cette mesure est considérée par certains professionnels français de l’industrie fromagère comme s’apparentant au protectionnisme.

Les fromages européens restent encore peu connus  du grand publics chinois.  Alors que la consommation moyenne de fromage par an par habitant atteint plus de 18 kg dans l’Union Européenne (et plus de 26 kg pour la Finlande et la France), elle n’est que d’environ 200 grammes pour la Chine. En Chine,  le fromage est principalement consommé sous la forme de fromage à pizza ou en tranches pour hamburgers notamment grâce à la présence de chaines de fast-food. La consommation de fromages de types Brie ou Camembert reste encore marginale, mais il existe une   nouvelle demande pour ce type de produits dans les régions les plus urbaines.

Il est certain que ces fromages plus artisanaux demandent plus de soins dans leur transport et leur conservation, mais leur interdiction totale envoie un mauvais signal pour l’industrie fromagère en Europe.

Bien sûr, les échanges entre l’Europe et la Chine ne peuvent se résumer aux exportations de fromages. Cependant, cet événement illustre la nécessité croissante de fixer des normes communes pour les échanges entre la Chine, l’Europe et les autres états de l’initiative « Belt and Road ».

Le développement  des infrastructures, et la modernisation des transports permettent de mieux relier les différentes régions du monde; mais ces actions ne sont pas suffisantes  pour accélérer les échanges. Un aspect important de « l’initiative Belt and Road » consister à faciliter les échanges grâce à l’adoption de règles communes à l’ensemble des parties et à la suppression des barrières non-tarifaires.

Le développement des accords de libre-échange entre la Chine, l’Union Européenne et les autres états de la « Belt and Road » devient chaque jour plus nécessaire pour favoriser le développement des échanges.  D’autre part, l’ensemble des éts doivent s’accorder sur les normes et critères sanitaires pour soutenir les échanges. Mais ces accords ne doivent pas mener à la standardisation des produits.

Le camembert de Normandie comme le tofu épicé du Guizhou et le vin de Shaoxing devraient pouvoir être échangés le long des nouvelles routes de la Soie. La réalisation de la « Belt and Road » doit permettre à l’ensemble des consommateurs de  connaître des nouveaux produits, et à travers eux de nouvelles cultures.

Pas de fromage sur les routes de la Soie?
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