La ceinture économique de la route de la Soie (One Belt) désigne le réseau terrestre des routes de la soie reliant la Chine à l’Europe. Faire renaître l’ancienne roue de la Soie est un objectif très ambitieux qui nécessite une forte coopération entre la Chine et l’Europe

Les corridors de la nouvelle route de la Soie

Six corridors complèteront cette route de la Soie :

1) Le corridor du nouveau pont intercontinental de l’Eurasie

Le nouveau pont intercontinental de l’Eurasie  est l’un des projets les plus ambitieux de l’OBOR ; il consiste à développer les transports ferroviaires entre la Chine et l’’Europe en passant par le Kazakhstan, la Russie et la Biélorussie.

Des trains de marchandises ont déjà relié Chongqing à Duisbourg, Chengdu à Lodz, Yiwu à Madrid, Wuhan à Hambourg, ou encore Wuhan à Lyon. Ce corridor a pour objectif d’augmenter la fréquence de ces échanges.

Pour accélérer les échanges le long de cette route, et accroitre sa compétitivité face au transport maritime, ce programme est complété par une simplification des procédures du transport des marchandises selon le principe d’ « une déclaration, une inspection, un dédouanement  ».

D’autres projets de modernisation des infrastructures iront s’ajouter à ce corridor.

2) Le corridor économique Chine-Mongolie-Russie

La nouvelle route de la Steppe a pour objectif de développer les échanges entre la Chine et la Mongolie en modernisant ses réseaux de transport, de télécommunication et d’énergies pour faire de la Mongolie un hub entre la Chine et la Russie.

3) Le corridor économique Chine-Asie Centrale-Moyen-Orient

Il s’agit de l’un des axes principaux de la nouvelle route de la Soie ; il relie la province du Xinjiang à la Méditerranée, en passant par le Kazakhstan, le  Kirghizistan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan, le Turkménistan, l’Iran et la Turquie. Il suit ainsi le parcours de l’ancienne route de la Soie. Cette initiative complète des accords bilatéraux de coopération entre la Chine et les états de la région. Ce corridor a pour but de mieux connecter l’ensemble des économies régionales à la Chine mais aussi à l’Europe et d’offrir ainsi une nouvelle voie de communication intercontinentale qui permettra de désenclaver les états d’Asie centrale.

Ce corridor nécessite la construction de nombreuses infrastructures de transports et d’énergie depuis le Moyen-Orient vers la Chine. Il est complété de mesures commerciales visant à augmenter les échanges entre les différents états concernés.

4) Le corridor économique Chine-péninsule indochinoise

Ce programme vise à renforcer la coopération entre les états du Grand Mékong, notamment en y développant les transports (autoroutes, lignes ferroviaires et liaisons aériennes).  Cette initiative permettra de soutenir les échanges commerciaux entre la Chine et les membres de l’ANSEA qui sont déjà liés par un accord de libre échange depuis 2010. En Chine, les provinces du Yunnan et du Guangxi sont les plus impliquées dans cette coopération.

5) Le corridor économique Chine-Pakistan

Ce programme de coopération relie Kashgar dans la province chinoise du Xinjiang au port de Gwadar au Pakistan ; il comprend la construction de chemins de fer, d’autoroutes et d’un réseau de fibre optique ainsi que la création d’un aéroport international à Gwadar et de la mise en place de zones économiques spéciales.

6) Le corridor économique Chine-Myanmar-Bangladesh-Inde

Ce corridor a pur objectif de mieux connecter la Chine avec les différents centres économiques du golfe du Bengale, et d’augmenter le commerce interrégional en limitant les barrières non-tarifaires. Il s’agit aussi de renforcer les infrastructures de transport et de mettre en place des programmes visant à lutter contre la pauvreté dans cette région.

Ce corridor permettrait de relier Kunming à Kolkata (Calcutta) en passant par Mandalay et Dhaka.

Cependant, aujourd’hui, ce corridor ne progresse pas en raison du refus de l’Inde de rejoindre l’initiative chinoise.