Le pôle Europort de Thionville bénéficie d’une situation stratégique entre la France, le BENELUX et l’Allemagne, c’est un centre multimodal: c’est un hub routier, aérien (proche de l’aéroport de Luxembourg-Findel, la base de Cargolux, l’une des plus importantes compagnies aériennes cargos d’Europe), fluvial (grâce à la Moselle) et ferroviaire.  Depuis 2015, Europort-Lorraine réfléchit à développer le transport ferroviaire depuis la Chine. Un convoi test était parti de Chengdu le 13 juillet 2018 et était attendu pur le 30 juillet.

Mais ce train a rencontré plusieurs obstacles. Tout d’abord, il a  pris du retard en Russie. Puis, arrivé à Duisbourg en Allemagne, l’entreprise biélorusse RTSB, propriétaires des locomotives, n’a pas pu continuer sa route jusqu’en France en raison de l’absence de licence adéquate. Aucun tractionnaire n’a accepté d’acheminer le convoi entre Duisbourg et Thionville, sur une distance de seulement 300 kilomètres, en raison notamment du manque de wagons. Les containers ont du être transportés par camions pour arriver à destination.

Ce train transportait notamment des chaussures  pour l’entreprise Chausséa.

Cela ne signifie pas pour autant que ce nouvel axe de transport doit être abandonné. Jean-Charles Louis, vice-président d’Europort ambitionne de faire venir un nouveau train depuis Chengdu avant la fin de l’année et ainsi inaugurer un service régulier entre Chengdu et Thionville.

Mais pour que de nouvelles lignes puissent voir le jour, les partenaires européens devront assurer une meilleure coordination et renforcer la coopération régionale. Dans le cas de Thionville, le succès d’une nouvelle ligne Chengdu-Europort dépendra d’une coopération accrue au sein de la « Grande Région », qui regroupe le Luxembourg, les Länder allemands de Rhénanie-Palatinat et de Sarre, la Région wallonne, la Communauté germanophone de Belgique et la région Lorraine en France.

Pour les entreprises de la région, cette nouvelle ligne permettra de réduire les délais de livraison avec la Chine, et aussi d’exporter plus facilement leurs produits vers l’Asie.

 

Chemins de fer des routes de la Soie: plus de coordination du côté européen
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