par Dr. Sébastien Goulard

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L’initiative « Belt and Road  » (BRI) ne couvre pas seulement les infrastructures et les échanges  commerciaux. Depuis ses débuts en 2013, Beijing a également favorisé le développement des échanges entre les personnes à travers cette initiative. En effet, la plupart des accords BRI incluent des aspects culturels et éducatifs, avec par exemple la création de nouvelles bourses universitaires pour les étudiants des pays en développement. Pour favoriser le dialogue et promouvoir une meilleure compréhension mutuelle, la Chine a également promu l’apprentissage de la langue chinoise à l’étranger avec les instituts Confucius et d’autres programmes éducatifs.

Cependant, dans un contexte de tensions croissantes entre la Chine et certains pays occidentaux, il y a de vives critiques à l’encontre de la Chine et de la BRI. Certaines d’entre elles étaient injustifiés et dangereuses car elles encourageaient des sentiments anti-chinois dans plusieurs régions du monde, conduisant par exemple à des attaques croissantes contre les Américains d’origine asiatique.

Dans le même temps, certains diplomates chinois ont adopté un style de communication relativement plus agressif, notamment sur les réseaux sociaux, et ont été qualifiés de « loups combattants » ; cela a également conduit à une certaine confusion entre la Chine et les pays étrangers.

Pour résoudre ce problème et promouvoir l’apaisement, le président Xi Jinping a récemment dévoilé, fin mai, une nouvelle approche diplomatique pour donner à la Chine une image plus « digne de confiance, aimable et respectable ».

Ainsi, afin de continuer à promouvoir la BRI et développer le commerce et les échanges avec le monde, il est important que la Chine, nation qui devrait devenir la plus grande économie, ne commette pas les mêmes erreurs que les pays occidentaux ont commises dans le passé, et adopte une attitude « modeste et humble », un  comportement qui contraste fortement avec la politique « America first » de l’ancien président américain et le désir du Président Biden de promouvoir une politique que Kori Shake, dans The Atlantic, décrit comme une « politique étrangère pour la classe moyenne ».

Cet ajustement permettra non seulement de favoriser de meilleures relations avec les pays occidentaux, et en particulier l’Union européenne, mais aussi de consolider son modèle de leadership pour les pays en développement. En adoptant cette démarche, les accusations faites par certains pays ne seront plus pertinentes.

La nouvelle politique de Xi Jinping peut avoir des conséquences sur la BRI et rendre ces projets plus ouverts à la participation étrangère. Alors que les membres du G7 ont lancé leur initiative rivale, Build Back Better World (B3W), la BRI chinoise se fait plus séduisante.

Une leçon de séduction
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