Le 7 décembre 2017, la Chine et les Maldives ont signé un accord de libre-échange. A cette occasion, le président des Maldives Abdulla Yameen Abdul Gayoom en visite à Beijing s’est engagé à nouveau promouvoir l’initiative Belt and Road ». Les Maldives ont manifesté leur volonté de s’associer à ce projet de développement dès 2014.
Des accords de libre-échange avec la Chine le long des nouvelles routes de la Soie
Cet accord de libre-échange montre que les nouvelles routes de la Soie ne sont pas constituées uniquement de nouvelles infrastructures, et ne peuvent être réalisées qu’en supprimant les barrières douanières et en encourageant le commerce.
La Chine multiplie les accords de libre-échanges. Après avoir signé des accords avec l’Australie et la Corée du Sud en 2015, puis avec la Géorgie cette année, Beijing continue de promouvoir le libre-échange. Un nouvel accord devrait être signé prochainement avec le Sri Lanka, un autre état clef de la nouvelle route maritime de la Soie.
De nouveaux débouchés pour les Maldives
Bien que le tourisme soit le secteur principal de l’économie des Maldives, la pêche reste une activité importante et est pourvoyeuse d’emplois. L’accord de libre-échange avec la Chine pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour cette industrie.
Depuis 2011, les Maldives ne sont plus considérées par l’ONU comme faisant partie des pays les moins développés, et par conséquent, l’Union Européenne, son principal partenaire commercial, lui applique des tarifs plus élevés sur ses produits depuis 2014. Le nouvel accord de libre-échange signé avec la Chine permettra à Malé d’augmenter ses exportations de produits de la mer vers le marché chinois en pleine expansion.
Des importations moins chers
L’accord de libre-échange avec la Chine permettra aussi aux Maldives de voir le prix de ses importations baisser. Certains dirigeants de l’opposition des Maldives s’opposent à ce traité qui selon eux pourrait menacer les industries locales et avantagerait trop la Chine. Cependant, la réduction des droits de douanes sur les importations chinoises, permettra aussi d’accroitre les pouvoir d’achat des consommateurs locaux.
Un nouvel hub maritime?
En signant un accord de libre échange avec la Chine, les Maldives pourraient sécuriser sa position d’hub majeur sur les nouvelles routes de la Soie.
Pour les Maldives, économie insulaire très dépendante du tourisme, le choix de l’ouverture semble le plus évident. En ouvrant son économie au reste du monde, les Maldives pourront mieux intégrer les flux commerciaux entre la Chine, les côtés africaines, l’Inde et le nouveau port de Gwadar au Pakistan.
Les Maldives sont aussi le second état de l’Accord de libre-échange de l’Asie du Sud (South Asian Free Trade Area – SAFTA) après le Pakistan à avoir signé un accord de libre échange avec la Chine; on peut imaginer l’émergence prochaine d’une plus grande intégration commerciale dans la région.
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