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Après avoir participé au 19e forum de l’Organisation de Coopération de Shanghai à Bishkek au Kirghizstan, le président chinois a continué son séjour en Asie centrale au Tadjikistan pour participer au 5e sommet CICA (la Conférence pour l’interaction et les mesures de confiance en Asie). Ce forum inauguré pour la première fois en 2002, a pour objectif de renforcer la coopération en Asie sur les questions de sécurité, de paix et de stabilité.

L’initiative « Belt and Road »  s’inscrit dans la lignée de la SCO et de la CICA.  Toutes ces initiatives sont complémentaires et permettent d’assurer le dialogue en Asie, condition nécessaire au développement  économique.

Lors de son séjour à Douchanbé, le président chinois a pu s’entretenir avec son homologue tadjik Emomali Rahmon. La Chine est très présente au Tadjikistan. Par exemple, la construction de son nouveau parlement en 2018 a été menée et financée en partie par la Chine.

Le Tadjikistan a souffert d’une guerre civile de 1992 à 1997 qui a appauvrit le pays, et a, par la suite, connu des troubles en raison de sa proximité avec l’Afghanistan. Aujourd’hui, le pays cherche à s’ouvrir sur le monde et à mieux intégrer les échanges commerciaux. Pour le Tadjikistan, l’initiative « Belt and Road » est un moyen de parvenir à cet objectif.   Lors du second forum pour la coopération de la BRI en avril 2019, le président tadjik avait déclaré que la stratégie de développement adoptée par son pays pour 2030 serait alignée sur les directions données par la BRI. Il s’agit ainsi pour le Tadjikistan de mieux coordonner sa politique nationale avec la Chine et les autres états de la BRI.

Lors de cette rencontre, le président Xi Jinping s’est engagé à ce que la Chine apporte son soutien et expérience dans le développement de zones économiques spéciales au Tadjikistan, comme celle de Sughd au nord,  afin de rendre ce pays plus attractif pour les investisseurs étrangers.

La Chine et le Tadjikistan devraient aussi rapidement renforcer leur coopération en matière d’énergie, d’industrie, de finance, de transport et d’agriculture. Depuis 2012, des accords existent entre la Chine et le Tadjikistan qui ont permis l’exploitation de terres agricoles par des agriculteurs chinois afin d’augmenter la production.  

Le principal challenge auquel devra faire face la Chine au Tadjikistan sera de renforcer la stabilité des institutions dans un pays qui reste fragile. La construction d’infrastructures, notamment pour désenclaver les populations vivant dans ses régions montagneuses, devra être accompagnée de programmes assurant une bonne gouvernance et de meilleures conditions de vie pour les Tadjiks.

La BRI pourrait permettre au Tadjikistan de se reconstruire et de lui  apporter la stabilité dont il a besoin.  Les nouvelles infrastructures développées  à travers l’initiative « Belt and Road » devraient enfin inciter d’autres pays à investir au Tadjikistan.

Visite de Xi Jinping en Asie centrale (2): Tadjikistan
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