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Le 26 avril 2019 va être inaugurée à Beijing la seconde édition du Forum « Belt and Road » pour la coopération internationale. De nombreux chefs d’état et de gouvernement ont décidé d’assister à cet évènement majeur pour faire avancer les nouvelles routes de la Soie. Parmi eux, se trouve le président suisse Ueli Maurer. Arrivé à Beijing en début de semaine, il restera sept jours en Chine pour rencontre les principaux leaders chinois et signer un mémorandum d’entente officialisant la participation de la Suisse à l’initiative « Belt and Road ».

D’excellentes relations

La Suisse et la Chine entretiennent d’excellentes relations, et sont liées par un accord de libre échange depuis 2013, et cet accord devrait être renforcé durant les prochaines années. La Suisse est aussi l’un des rares pays européens à avoir un excédent commercial avec la Chine.

Contrairement à certains de ses voisins européens, Berne se montre très accueillant envers les investisseurs chinois, la Suisse est de ce fait, l’une des principales destinations des investissements chinois en Europe avec le Royaume-Uni et les Pays-Bas. L’acquisition de Syngenta, par l’entreprise chinoise ChemChina en 2017, dans le secteur de la chimie, pour 43 milliards de dollars, constitue le plus gros jamais investissement  réalisé par une entreprise chinoise à l’étranger.

La Suisse et l’accès à l’Europe

Bien que ne faisant pas partie de l’Union Européenne, la Suisse est au cœur du continent européen, et participe à de nombreux programmes d’intégration européenne dont celui des corridors de connectivité Ten-T. La Suisse constitue un hub majeur en Europe, entre  les ports de la mer du nord et ceux de la méditerranée.  La participation de la Suisse à la BRI devrait renforcer la place de certains ports italiens comme celui de Gênes ou de La Spezia dans l’initiative « Belt and Road ».

Cependant, on peut regretter encore une fois le manque de coordination des états européens dans leur réponse apportée au projet chinois.

Des infrastructures développées

La Suisse, se démarque fortement des autres états européens, notamment de l’Italie, concernant les motivations qui l’on poussée à rejoindre la BRI, car elle ne recherche pas en priorité à attirer des investisseurs chinois dans ses infrastructures.

La Suisse a depuis longtemps mis en place une politique ambitieuse concernant le transport de marchandise par le rail, pour éviter les encombrements sur son réseau routier, et donc ne cherche pas à développer de nouvelles infrastructures ferroviaires avec l’aide de la Chine. Mais l’expérience suisse pourrait être reproduite dans d’autres états de la BRI.

La coopération dans les pays-tiers

L’accord qui doit être signé par Ueli Maurer encourage le développement de la coopération entre la Chine et la Suisse dans des pays tiers, notamment en Asie centrale.  La construction des nouvelles routes de la Soie nécessite la participation et le  savoir-faire de différentes entreprises.  La Suisse présente une très forte expérience en termes d’infrastructures et peut donc espérer décrocher des marchés pour ses entreprises sur les grands chantiers en perspective dans les régions traversées par les nouveaux corridors économiques de la BRI.

Tout comme le Luxembourg, la Suisse possède un réseau d’institutions bancaires très important qui a l’expérience des projets internationaux et qui peuvent participer au succès de la BRI

De ce fait, la participation de la Suisse à la BRI est intéressante, car Berne met en avant sa volonté de coopérer avec Beijing sur des projets dans d’autres pays. La Suisse ne veut pas simplement être  une destination de la BRI mais participer activement à la réalisation des routes de la Soie dans l’ensemble du monde.  

La (bonne) approche de la Suisse
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