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Les 25 et 26 avril 2019, s’est déroulé le second sommet « Belt and Road » pour la coopération internationale à Beijing sous la présidence de Xi Jinping. Depuis le premier sommet qui s’est tenu en 2017, le programme des nouvelles routes de la Soie s’est considérablement développé et structuré. S’il y a deux ans, le projet suscitait une certaine curiosité de la part de la communauté internationale, l’initiative « Belt and Road » est aujourd’hui considérée comme un programme incontournable pour l’ensemble du monde. Lors de ce second sommet, d’importantes décisions concernant le futur des nouvelles routes de la Soie ont été prises sur lesquelles nous reviendront prochainement. Ce  nouveau sommet a aussi été l’occasion de resserrer les liens entre la Chine et l’Union Européenne.

L’Europe reste très attentive au projet de la BRI, et n’a pas formulé de politique précise concernant l’initiative chinoise. Si la Chine est considérée comme un rival systémique par Bruxelles, cela n’empêche pas tout de même une possible coopération entre les programmes de connectivité européens et chinois. A ce jour près de la moitié des membres de l’Union Européenne ont officialisé leur participation aux nouvelles routes de la Soie. Lors de ce second forum, sept présidents ou premiers ministres de pays membres de l’Union Européenne se sont rendus à Beijing : l’autrichien Sebastian Kurz, le chypriote Nicos Anastasiades, le tchèque Miloš Zeman, le grec Alexis Tsipras, le hongrois Orbán Viktor, l’italien Giuseppe Conte, le portugais Marcelo Rebelo.

Si parmi les états européens, tous les chefs d’états européens n’ont pas fait le déplacement, leurs représentants étaient du plus haut niveau. Ainsi, dans le cas de la France, au premier sommet de la BRI, seul Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre, fervent partisan d’un rapprochement avec la Chine. Pour ce second sommet,  Jean-Yves Le Drian, ministre des affaires étrangères a représenté la France.

Une coopération renforcée dans les transports

Lors de ce second forum, plusieurs accords entre des institutions européennes et chinoises ont été annoncés. Tout d’abord, la Chine a annoncé le développement de synergie dans les transports avec la Commission européenne.

Les transporteurs ferroviaires allemands, polonais, avec leurs homologues chinois, mongols, kazakhs, russes et biélorusses ont aussi créé un groupe de travail pour développement le fret ferroviaire. 

Un fort intérêt des entreprises européennes

D’autre part, les entreprises européennes veulent accélérer la coopération sino-européenne pour la réalisation des nouvelles routes de la Soie. Lors de ce second forum, l’entreprise allemande Siemens a signé un accord d’intention pour participer à la BRI. Philipp Hammond, chancelier de l’Echiquier britannique a vanté les qualités des entreprises britanniques  pour les projets liés à la BRI.

La question du financement des projets

Les infrastructures développées dans le cadre de la BRI demandent d’importants moyens, et nécessitent donc une plus grande coopération entre les institutions financières internationales.

Lors de ce 2e sommet de la BRI, la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement, dont la Chine est actionnaire, et  qui intervient principalement en Asie centrale et en Méditerranée s’est engagée à développer des mécanismes financiers communs avec  des institutions chinoises et internationales comme la BAII. La Banque Européenne d’Investissement devrait conduire des actions similaires.

Le fond européen d’investissement qui soutient les PMEs européennes a signé un accord avec le Silk Road Fund pour lancer un fond d’investissement commun.

Il est important de souligner que cette coopération financière entre des institutions européennes et chinoises concerne  assez largement l’économie verte. Il  y a une réelle prise de conscience environnementale au sein de ces institutions.

Enfin, le 2e sommet de la BRI a réunit des participants venus du monde entier, qui commencent à comprendre que la BRI n’est pas uniquement un projet chinois, et que chaque pays peut s’en emparer. Les actions de coopération financière entre les institutions européennes et chinoises ne concernent pas uniquement l’Europe et la Chine, mais aussi le reste du monde, et la BRI devient réellement internationale.

Second Forum Belt and Road (I) : la place de l’Europe
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