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La BRI ne se limite pas aux états traversés par les anciennes routes de la Soie. Comme nous avons pu le constater lors du second forum « Belt and Road », la BRI attire à la fois les voisins de la Chine (Pakistan, Asie centrale),  les grandes puissances (Russie, Union Européenne), et les pays en développement comme en Afrique de l’Est. Des états d’Amérique latine  comme le Chili ou le Panama ont répondu de manière positive à l’invitation chinoise, et depuis le début de l’année 2019, la BRI a connu aussi plusieurs avancées dans les Caraïbes.

Déjà en mai 2018, Trinidad et Tobago s’engageait dans la BRI, suivi du Guyana (juillet) et du Surinam (septembre). En février 2019, la Barbade rejoignait elle-aussi la BRI. En février 2019, la Chine et les Bahamas signaient un accord d’assistance d’un montant de 12 millions de dollars. Enfin, le 11 avril 2019, Kamina Johnson-Smith la ministre des affaires étrangères de la Jamaïque et Tian Qi l’ambassadeur chinois à Kingston ont signé un accord d’attention officialisant la participation de la Jamaïque à la BRI.

Pour la Jamaïque comme pour les autres états de la Caraïbes, la participation à la BRI est motivée par plusieurs raisons. Tout d’abord,  bien que les échanges commerciaux entre la Chine et les états de la Caraïbes aient augmenté depuis quelques années,  ceux-ci peuvent encore se développer. Les Etats-Unis restent le premier partenaire commercial de la majorité des états de la Caraïbes qui désirent diminuer leur dépendance au marché américain, en développant de nouvelles activités avec la Chine.

Les états caribéens sont aussi très dépendants des flux touristiques en provenance des Etats-Unis. En 2017, les touristes américains représentaient près de 65% des visiteurs étrangers à la Jamaïque. Le développement des nouvelles routes de la Soie leur permettrait d’attirer plus de touristes chinois et asiatiques.

D’autre part, les états de la Caraïbes ont eux aussi besoin de nouvelles infrastructures. Dans le cas de la Jamaïque, des entreprises chinoises ont construit la nouvelle route nord-sud (Edward Seaga Highway), un axe majeur de l’île. Grâce à de nouveaux financements chinois, la Jamaïque pourrait encore moderniser ses infrastructures.

Les îles de la Caraïbe espèrent aussi que la coopération avec la Chine leur permettra de diversifier leur économie, pour ne plus être dépendantes entièrement du tourisme et de l’agriculture, et de renforcer leurs industries.

Mais pour que cette intégration aux nouvelles routes de la soie devienne un succès, les îles de la Caraïbes devront renforcer leur coordination pour éviter de se concurrencer entre-elles. A mesure que la Chine développe sa présence dans les Caraïbes, on devrait assister à un renforcement  de la coopération entre la Chine et la CELAC (Communauté des États latino-américains et caribéens), car les projets d’infrastructures demanderont une plus grande coopération régionale.

La Caraïbe et la BRI
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