L’initiative « Belt and Road » est régulièrement critiquée pour les problèmes de dette qu’elle pourrait causer dans des états faibles économiquement. Selon certains observateurs, la BRI pourrait être à l’origine d’un endettement non soutenable,  et permettrait alors aux entreprises chinoises de « s’accaparer » les ressources du pays hôtes. C’est en tout cas le point de vue de certains observateurs à Washington ou à Bruxelles.

Il n’en est rien. Lors d’un forum du FMI et de la Banque Mondiale qui s’est tenu à Bali en Indonésie, en octobre 2018, la vice-ministre chinoise des finances, Mme Zou Jiayi a tenu à rassurer la communauté internationale de l’engagement de la Chine à travailler sur ce sujet. Mme Zou a insisté sur le fait que les projets développés dans le cadre de la BRI sont avant tout des projets commerciaux, et que les pays hôtes sont libres de les développer ou non.

Elle a ainsi rappelé que la décision prise par le premier ministre malaisien  Mohamad Mahathir  de réévaluer les grands projets d’infrastructures dans son pays, n’affectait nullement les relations entre Beijing et Kuala Lumpur, et que la Malaisie restait un partenaire majeur de la Chine pour la stabilité et la prospérité en Asie.

Au contraire de certains thinktanks, de nombreuses voix au sein des institutions internationale comme la Banque Mondiale se montrent confiantes dans la capacité de la BRI à répondre aux questions de développement dans les états d’Asie et d’Afrique et accroître les échanges commerciaux. Le développement des infrastructures permettrait aussi d’accompagner certains états dans leur processus d’urbanisation et ainsi résoudre d’importants enjeux socio-économiques. C’est d’abord aux pays-hôtes d’évaluer les retombées des projets BRI sur leur économie et leur société, mais la Chine et l’ensemble de la communauté internationale devraient aussi pouvoir s’engager dans ce processus.

La BRI n’en est qu’à ses débuts. Jusqu’à récemment, les projets des nouvelles routes de la Soie étaient principalement financés à travers des emprunts commerciaux. La Chine réfléchit au développement de nouveaux instruments financiers pour construire ces nouvelles routes. En avril 2018, est née une nouvelle agence chinoise de coopération internationale qui permettra d’accorder plus d’aides directes aux pays hôtes. Beijing cherche aussi à développer des partenariats publics-privé pour certains projets de la BRI et à développer des produits financiers spécifiques à la BRI, comme l’a suggéré Mme Zou Jiayi.

La Chine prête à résoudre du problème de la dette
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