Zhang Dejiang, président du comité permanent de l’Assemblée nationale populaire de Chine était en visite officielle en Pologne du 12 au 16 juillet 2017, il a rencontré le président polonais Andrzej Duda et la premier ministre Beata Szydlo. Les deux parties ont appelé à la consolidation des relations entre la Chine et la Pologne et ont encouragé la coopération entre les parlements des deux pays.
Les relations sino-polonaises sont en train de se renforcer. En 2016, plusieurs entreprises chinoises ont investi en Pologne, dont Huawei qui a ouvert un centre de recherche. Cependant ces investissements restent limitées, la Chine ne fait pas partie des dix plus grands investisseurs en ¨Pologne. Mais contrairement à d’autres pays européens, Varsovie veut encourager les investissements chinois.
Alors que la France, l’Allemagne et l’Italie aimeraient mieux contrôler les investissements étrangers, et notamment chinois, dans les secteurs industriels stratégiques européens, les pays d’Europe centrale et orientale, et notamment la Pologne, sont plus ouverts à ces investissements.
Pour la Chine, la Pologne présente de nombreuses atouts. Le pays possède une main d’œuvre qualifiée et relativement bon marché. D’autre part, la Pologne est l’un des membres de l’UE qui a connu la croissance la plus forte depuis les dix dernières années. Pour le cabinet McKinsey, la Pologne pourrait devenir l’un de principaux moteurs de l’Union Européenne en 2025.
La Pologne et la Chine intensifient leurs relations notamment à travers le cadre 16+1 qui réunit seize états d’Europe centrale et orientale et la Chine. L’initiative « Belt and Road » est un autre outil pour approfondir leurs échanges.
Des lignes de chemin de fers relient déjà la Pologne à la Chine et à partir de 2018, cinquante trains devraient relier mensuellement Chengdu au Sichuan à Lodz près de Varsovie. Pour la Pologne, à la frontière orientale de l’Union Européenne, le développement de ces liaisons ferroviaires lui permettraient de devenir le principal hub entre l’Europe et la Chine.