Début avril deux chefs d’états européens se sont exprimés à propos de la BRI. Les représentants de l’Autriche et des Pays-Bas en visite en Chine ont affiché leur volonté de développer leurs relations avec Beijing et se sont montrés très intéressés par la BRI.

Le président autrichien Alexander Van der Bellen et le chancelier Sebastian Kurz ont rencontré leurs homologues chinois le 8 avril 2018 et ont encouragé la Chine dans sa politique antiprotectionniste.

Pour Sebastian Kurz, l’Autriche et la Chine pourraient mener des actions de coopération dans les secteurs de l’énergie, des transports, du développement durable, de la finance et de l’e-commerce dans le cadre de la BRI.

Durant cette visite, l’Autriche et la Chine ont signé un partenariat stratégique d’amitié et ont décidé de renforcer leur coopération judiciaire. Vienne a aussi offert ses services pour l’organisation des prochains Jeux Olympiques d’hiver de Beijing. D’autre part, un nouveau consulat autrichien a été inauguré à Chengdu dans la capitale du Sichuan.

 

L’Autriche prendra la tête de l’Union Européenne en juillet 2018, les leaders autrichiens ont déjà fait savoir que les relations sino-européennes seraient au centre de leurs attentions.

En visite à Beijing puis à Hainan pour le forum pour l’Asie de Boao, le premier ministre hollandais Mark Rutte a déclaré que les entreprises hollandaises étaient prêtes à participer à la renaissance des anciennes routes de la Soie.

Mark Rukke a cependant pointé certains points qui nécessiteraient d’être discutés pour que l’ensemble des pays européens et le reste du monde embrassent la BRI.

Le premier est celui de la participation des entreprises étrangères, Mark Rukke a appelé Beijing à ouvrir les appels à projet liés à la BRI à l’ensemble des entreprises.

D’autre part, le premier ministre hollandais a fait part de ses craintes, partagées par l’ensemble de la communauté internationale, sur le règlement des possibles disputes commerciales sur la BRI, par des tribunaux spéciaux chinois, et a appelé les dirigeants chinois à se rapprocher des institutions déjà existantes telles que l’OMC.

Comme le souligne Frans-Paul van der Putten de l’institut Clingendael, les Pays-Bas, à travers le port de Rotterdam, espèrent beaucoup de l’accroissement du commerce créé par les nouvelles routes de la Soie.

Mais l’Autriche et les Pays-Bas savent qu’ils ne pourront pas négocier d’égal à égal avec la Chine en dehors du cadre de l’Union Européenne; les deux pays encouragent donc  des relations multilatérales avec la Chine et travaillent pour l’adoption d’une position unique des états de l’Union Européenne sur la question de la BRI.

On peut se réjouir donc que de plus en plus d’états européens soient prêts à rejoindre l’initiative chinoises des routes de la Soie, et constater que leurs craintes peuvent être facilement levées avec une coopération encore plus intense entre l’Europe et la Chine.

Un partenariat sino-européen sur les routes de la Soie permettrait de redonnerait un nouveau souffle au principe de libre-échange pour le reste du monde.

De l’Autriche aux Pays-Bas, l’Europe prête à rejoindre la BRI
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