par Dr. Sébastien Goulard

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Fin septembre 2020, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a appelé son homologue timoraise Adaljiza Magno ; ils ont tous deux convenu de poursuivre leur coopération dans le cadre de l’Initiative de « Belt and Road » (BRI).

Le Timor-Leste (Timor oriental) a rejoint la BRI en mars 2017 lors du premier forum de la BRI pour la coopération internationale. Depuis, les échanges se sont intensifiés entre la Chine et le Timor-Leste. Les entreprises chinoises ont construit un réseau électrique et l’entreprise « China Railway Group » a achevé la phase initiale de la première autoroute du Timor Oriental (Suai Highway). Début 2020, la « China Harbour Engineering Company » a commencé à construire le port de Tibar Bay. Une fois terminé (la première phase est prévue pour fin 2021), le port de Tibar Bay, exploité par la société française Bolloré, deviendra la principale porte d’entrée vers le Timor-Leste et remplacera le port de Dili qui présente des capacités plus faibles. La Chine avait auparavant apporté son soutien au Timor-Leste avec d’autres projets d’infrastructure, notamment la construction du palais présidentiel. En juin 2020, la Chine a accepté de financer deux autres projets d’infrastructure: un hôpital et une école avec un don de 14 millions de dollars.

Une longue route vers le développement

Le Timor Leste a obtenu son indépendance de l’Indonésie en 2002, mais a depuis fait face à de nombreux défis. Il est toujours considéré comme l’un des pays les plus pauvres d’Asie et espère se développer grâce à une plus forte connectivité et intégration régionale. La demande d’adhésion du Timor Leste au groupe des nations de l’ANSEA pourrait bientôt devenir effective.

Le Timor-Leste a une faible population (1,2 millions d’habitants) relativement jeune, et tente d’attirer davantage d’IDE (investissement direct étranger) dans le pays. Cependant, le pays souffre d’un manque d’infrastructures en particulier dans les transports, la gestion de l’eau et la distribution d’électricité. En 2017, 20% des ménages timorais n’avaient toujours pas accès à l’électricité et la moitié de la population était considérée comme « illettrée ».

Selon Xinhua, la Chine devrait bientôt envoyer des ingénieurs et techniciens au Timor-Leste pour aider à la construction d’infrastructures et offrir de nouvelles formations.

Outre les infrastructures, une coopération accrue pourrait être développée dans les secteurs du tourisme et de l’agriculture. Selon la Banque mondiale, 43% de la population de Timor Leste travaille encore dans l’agriculture. Un défi majeur est celui de passer d’une agriculture de subsistance à des productions à forte valeur ajoutée tout en développant des meilleures pratiques durables.

La BRI au Timor Leste et l’UE

La participation à la BRI et l’intensification des relations avec la Chine ne signifient pas que le Timor-Leste ferme la porte à d’autres partenaires potentiels. Au contraire, le gouvernement de Dili cherche à développer des liens avec d’autres nations. L’UE et en particulier le Portugal, pour des raisons historiques, sont parmi les plus grands contributeurs d’aide au Timor-Leste.

La Chine et l’UE peuvent coopérer au développement du Timor-Leste dans l’intérêt à long terme des populations locales.

Le Timor-Leste confirme sa volonté de développer la BRI
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